Je suis une inconditionnelle du Musée du Louvre ; je peux y passer des heures, y faire des visites à thème, m'y cacher
de la foule qui hante la Grande Galerie à la recherche de la Joconde et des traces du Da Vinci Code, découvrir des bijoux méconnus .... (il faudra que je vous en reparle d'ailleurs) ...
Mais samedi dernier, nous avons choisi d'aller refaire un tour au Musée d'Orsay, une dizaine
d'années après notre dernière visite .. Marie découvrant les romans d'Emile Zola m'avait donné envie de revoir les Impressionnistes !
Mais quelle foule ... Enfin, jusqu'au moment où nous avons décidé de revenir en arrière pour revoir les premières salles
et que nous avons ainsi pu échapper aux groupes de visites guidées.
J'étais persuadée que la technique des Impressionnistes était maintenant largement connue de tout le monde et que les violentes critiques de leurs débuts étaient désormais dépassées...
Mais non ! Voilà ce que j'ai entendu devant le tableau de Claude Monet - "La fête
rue Montorgueil le 30 juin 1878"
Une dame, la cinquantaine endimanchée : "Pff c'est pas de la
peinture ça. Attends, je m'approche ... C'est que des rectangles, ça représente rien, c'est encore plus moche de près ! Y savaient pas dessiner... Pourquoi y sont au musée ?
"
Un jeune homme de 25 ans environ à sa copine
:"Oh je ne savais pas qu'ils avaient peint la Libération de Paris" (euh ... le
tableau a été peint environ 65 ans avant ! .....)
Une autre scène m'a fait frémir. Un copiste 'copiait' le tableau de Renoir "Bal
au Moulin de la Galette". Des visiteurs examinaient les deux tableaux ... et là, la phrase qui tue : 'Je préfère le nouveau, il est mieux fini'. C'est vrai, les contours étaient nets, c'en était
presque trop léché, et il n'y avait aucun rique de confondre l'original et la copie !!! Voyez vous mêmes :
Une fois la foule éloignée, et les commentaires absents, j'ai pu apprécier mes
tableaux préférés, les deux 'Danses' (à la ville et à la campagne) de Renoir, les raboteurs de parquet de Caillebotte, ... les Van Gogh (tous !) ...
De la galerie, nous avons ensuite aperçu l'Herakles de Bourdelle [on a le même en
vrai sur une place toulousaine :-)) ] Mais là on n'a pas pu l'approcher car son accès était barré, l'installation d'une nouvelle expo étant en cours. Donc vous ne le verrez que de dos
!
Dans le grand hall, trônait une brodeuse, non, une dévideuse
!
J'aime bien l'architecture de ce musée, la reconversion d'un site industriel en
Musée (cf. la Centrale Montemartini à Rome) mais je trouve qu'il manque de surprises, de parcours cachés, peut être parce qu'il n'est pas le Louvre (qui couvre tant d'époques), mais seulement le Musée du
XIXème siècle ....