Un jour de janvier, lors d'une pause entre deux cours au Collège de France, j'ai entendu deux auditrices échanger sur le cycle de conférences à venir à l'Institut de France ...
L'Institut ? L'Académie Française ... ?
Quelques jours plus tard, y repensant, je me suis connectée sur le site internet de l'Institut, et j'ai découvert qu'il regroupait Cinq Académies : l'Académie française (fondée par Richelieu en 1635) mais aussi l'Académie des Inscriptions et des Belles Lettres (créée initialement par Colbert en 1663), l'Académie des Sciences (Colbert 1666), celle des Beaux Arts (fondée en 1816 par le regroupement des anciennes des Académies royales de peinture et de sculpture, créées en 1648, de musique, datant de 1669, et d’architecture, fondée en 1671) et, la petite dernière : l'Académie des Sciences morales et politiques (Guizot 1832).
L'Institut de France est un pur produit révolutionnaire, créé par la Convention pour remplacer les anciennes académies royales et a pour vocation de "recueillir les découvertes, de perfectionner les arts et les sciences".
A ma grande joie, j'ai déniché les informations dont avait parlé mes deux voisines, à savoir les deux cycles de conférences organisées, l'une par l'Académie des Sciences : "Construire l'Humain", et l'autre par l'Académie des Beaux Arts : "Conférences d’un fauteuil de l’Académie des beaux-arts".
Nous avons assisté aux deux premières conférences de l'Académie des Sciences - le premier orateur était Jean Jacques Hublin sur le thème passionnant « Devenir humain : la tyrannie du cerveau » , le second, Alain Prochiantz a disserté sur « Un singe au cerveau trop gros ».
Jean Jacques Annaud, titulaire du troisième fauteuil de la section Cinéma & audiovisuel de l'Académie des Beaux Arts, a célébré ses deux prédécesseurs, René Clément et Gérard Oury, évoquant des anecdotes de leurs rencontres et projetant des extraits de leurs films. Il a également évoqué sa carrière et sa vision du cinéma. Passionnant !