culture

Un jeudi de fin mai où il faisait très beau, nous avons traversé le Lauragais pour revenir déjeuner dans ce restaurant découvert l'été dernier où nous commençons à avoir nos habitudes ... 

Au menu du Pas de Naurouze, nous avons choisi de goûter chacun des plats, et nous nous sommes régalés !

Malgré les pluies des jours précédents, le sol n'était pas trop boueux, et nous avons enfin pu aller faire le tour de l'obélisque de Riquet, dressé par ses héritiers en honneur du concepteur et constructeur du Canal du Midi.

A l'entrée, figurent deux plaques portant un hommage d'outre-atlantique et une description des sculptures qui décorent son socle 

Nous en avons fait le tour appréciant le point de vue sur la campagne environnante, et l'effet des intempéries sur les faces de l'édifice ... 

Un après midi parisien de mai 2019, alors que nous allions découvrir Eataly, qui venait d'ouvrir ses portes, j'ai aperçu , rue des Archives, une affiche décrivant une expo photo au titre énigmatique qui se tenait juste là ...

Nous avons poussé la porte entrouverte, et là, au milieu de l'agitation urbaine, nous nous sommes retrouvés dans un cloître ...  

qui est aussi le dernier cloître médiéval de Paris ... 

Les photographies étaient très belles, le lieu calme et paisible ... 

Nous y reviendrons ...  

Devant le "Palais National", alias Préfecture de Haute Garonne, un édicule protecteur est devenu porteur de la devise de la République et apporte une touche contemporaine au milieu des briques roses ambiantes ... 

Une exposition étonnante est actuellement proposée par le Centre Georges Pompidou où des artefacts de la Préhistoire font face à des œuvres contemporaines et présente par moment des similitudes inattendues ... 

Dès l'affiche, le ton est donné .... un silex taillé enduit d'élastomère jaune vif a été créée en 2011 par les artistes Ami Drach et Dov Ganchrow ! 

Au fil des salles, on découvre comment la découverte de vestiges préhistoriques a influencé les artistes, du dessin des grottes, à la littérature et de la sculpture aux premiers films du cinéma muet ... 

On note une certaine influence entre la Vénus de Lespugue et ces figurines de Brassaï ... 

avant d'admirer un cercle de pierres levées, des stèles trouées .... 

ainsi que des statuettes évoquant des figures cycladiques ... 

Cette confrontation inhabituelle entre des œuvres si éloignées a priori, m'a laissé une impression très persistante et mérite amplement la visite ... 

Voilà la dernière fournée de ces œuvres de street-art, dénichées début mars, un jour où nous avions exploré le quartier de la Butte-aux-cailles.

A suivre ... 

Mi-avril, nous sommes (enfin) allés visiter le Musée Georges Labit, le musée toulousain d'arts asiatiques, associé au Musée Guimet parisien. 

Georges Labit était un grand voyageur et ethnologue toulousain qui a rassemblé une collection d'objets d'extrême orient, regroupés dans un musée et qu'on rejoint depuis nombre de dons. Le Musée abrite également des dépôts en provenance du Musée Guimet ce qui en fait un lieu très complet.

On y a admiré des statues et bas-reliefs religieux, représentations de Bouddha en provenance d'Inde, Pakistan, Birmanie et Thaïlande ...  

mais aussi des porcelaines, une étonnante grue japonaise et de superbes statuettes ...

bien protégées de la lumière dans des tiroirs, se trouvait une importante collection d'estampes japonaises 

A l'étage, nous avons trouvé les collections égyptiennes, dont un magnifique sarcophage ... 

 Bref de splendides collections 

Malgré le temps maussade, nous avons fait un tour du jardin où nous devrons revenir quand il fera meilleur ... 

Lors du séjour parisien du mois d'avril, nous sommes retournés visiter le Musée Guimet ... 

Nous y étions de bonne heure, un matin en semaine où il y avait peu de visiteurs, et nous avons pu traîner à notre guise dans les salles de chaque étage, voyageant dans toute l'Asie, découvrant les différentes représentations des divinités ...

avant de partir admirer les si fines et expressives miniatures chinoises nous emportant sur les routes de la soie  et regrettant que la boutique ne vende pas de reproductions de ces bols en forme de fleurs qui me plaisent tant ! ...  

Après un déjeuner au restaurant (asiatique, of course) du musée, nous avons découvert les splendides photographies de Jean Baptiste Huynh : portrait, natures mortes, plantes, fleurs et la magnifique mise en scène des photographies de miroirs anciens de la collection du musée que je vous encourage vivement à aller voir.

Dans la descente du boulevard Kellermann, un mur a été adopté par les artistes de rue qui y composent des œuvres éphémères collant à l'actualité du moment ...

A l'automne 2018, un immense post-it et un portrait amusé de l'ancien ministre de l'écologie avaient attiré notre regard ...

Au printemps 2019, les gilets jaunes les ont remplacés ...

A suivre ... 

Lors de notre séjour parisien d'avril, nous avons découvert, presque par hasard, le Collège des Bernardins. 

Bien caché dans la rue de Poissy qui relie le boulevard Saint Germain et la rue des Ecoles, un peu à l'écart de nos balades habituelles, ce bâtiment médiéval a fait l'objet d'une rénovation méticuleuse spectaculaire entre 2004 et 2008.

Construit à l'origine à l'initiative de l'Abbé de Clairvaux qui souhaitait que les moines cisterciens disposent d'un lieu d'enseignement universitaire, le Collège des Bernardins a vu le jour en 1248 (5 ans avant la Sorbonne !).

Bien malmené sous la Révolution, il a servi tour à tour de prison, de caserne de pompiers et d'internat pour la Police Nationale ! 

Le Diocèse de Paris en fit l'acquisition en 2001, et c'est sous l'impulsion du Cardinal Lustiger que furent engagés les travaux de rénovation pilotés par Hervé Baptiste, architecte en chef des monuments historiques pour la partie ancienne et Jean-Michel Wilmotte pour les espaces contemporains.

La nef, longue de 70 mètres pour 14 mètres de large et 6 de haut, est impressionnante, majestueuse et paisible à la fois  ... 

Et, pour en savoir davantage sur ce bâtiment et sa rénovation , nous nous sommes inscrits pour la visite guidée qui nous a permis d'accéder aux sous-sol, dont le cellier médiéval est le plus grand de Paris ... 

Splendide avec ses caves voûtées et son mur qui le protégeait d'un affluent de la Bièvre, on y a dévoilé un graffiti ... du XIIIème siècle !  

Les piliers et les murs extérieurs ont été renforcés de micro-pieux et pour éviter que la toiture et la charpente ne pèse de trop, elles sont suspendues ! 

La visite guidée nous a permis d'accéder aux terrasses et de tout savoir sur l'église médiévale presque aussi grande que Notre Dame, mais dont il ne reste plus qu'un mur ... le reste ayant servi de carrière de pierres pour nombre de bâtiments haussmaniens ! 

Le Collège des Bernardins est aujourd'hui le siège de l'Académie Catholique de France ; il possède  15 salles de cours et deux auditoriums. et propose concerts, conférences, formations et même un café ... 

Nous avons prévu d'y retourner rapidement pour assister à un concert !  

La visite de la Philharmonie, début mars, nous avait beaucoup plu et nous avait envie de retenter l'expérience d'une visite guidée dans un autre lieu ...  ... 

En avril, nous sommes allés visiter l'Opéra Garnier ...

La visite commençait par la Rotonde des Abonnés mise en lumière bleue par l'artiste plasticien Claude Leveque qui a également doté l'escalier de deux pneus de tracteur dorés et illuminé de rose fuchsia le bassin de la Pythie ... 

La visite commenté et illustrée d'anecdotes historiques nous a conduits au Grand Escalier, puis dans la Bibliothèque où sont conservés manuscrits, livrets et partitions (dont les œuvres complères de Beethoven) ainsi que des tableaux de danseurs célèbres et une peinture du premier plafond de la grande salle, toujours en place et protégé sous celui peint par Chagall en 1964.

Nous n'avons pas pu entrer dans le grand Foyer, celui-ci étant en cours de préparation pour un événement privatisé ... mais nous avons pu l'admirer orné de bouquets majestueux et aux tables apprêtées d'assiettes et de couverts ...

Finalement, nous avons rejoint la salle où installés dans les fauteuils, la tête basculée en arrière nous avons cherché quelles œuvres et quels bâtiments emblématiques parisiens avaient été porté par Chagall sur le plafond ...

Avant de quitter ce lieu, nous sommes passés sur la galerie extérieure, pour un point de vue inédit sur l'avenue de l'Opéra, et les reflets des statues dorés sur les fenêtres des immeubles environnants ... 

Bref, une visite passionnante !