Début Septembre.
Phase littérature asiatique.
Une couverture qui (m')accroche.
Un prix (Akutagawa - l'équivalent du Goncourt japonais).
Un autre prix (en occaz').
L'histoire : Bleu presque transparent relate, en une succession de courts chapitres, quelques journées dans la vie d'un groupe d'adolescents. Journées ou plutôt nuits vides d'espoir d'une " génération perdue " et désillusionnée qui s'abîme dans la destruction. Sexe, drogue, musique, violence... le tableau serait d'une banale désespérance s'il n'y avait ce mélange de distance quasi clinique et d'infinie générosité dans le regard porté sur les personnages. Dans Tôkyô oppressante et triste, Ryû, Kei, Okinawa payent, dans leur corps qu'ils ruinent avec constance, l'absence d'âme d'une société. Et leur déchéance possède la couleur du bleu presque transparent de la pureté.
Un avis (piqué sur amazon) : Sexe et drogue au pays du Soleil levant. Un roman très dur, cruel, sans doute en grande partie autobiographique, écrit par un romancier japonais dans la vingtaine. On peut penser, avec André Major, que cette oeuvre forte mais sans humour ni profondeur, ne mérite qu'en partie son grand succès. A moins d'y voir, comme François Rivière, la description de "la condition d'une jeunesse qui se languit devant l'inanité du paysage social".
Je ne garde pas vraiment un bon sentiment de la lecture de ce livre... J'ai aimé la succession décousue des chapitres, mais le refrain sexe-drogue à longueur de pages est un peu lassant... J'ai lu certains passages à mon amoureux et il a halluciné. A ne donc pas mettre entre toutes les mains !
J'ai déjà acheté "Les bébés de la consigne automatique", du même auteur, mais ça n'a pas l'air du même genre ! J'en reparlerai...