'La douceur des hommes 'de Simonetta Greggio
Publié le 23 Septembre 2006
« Toute ma vie, j’ai aimé, bu, mangé, fumé, ri, dormi, lu. De l’avoir si bien fait, on m’a blâmée de l’avoir trop fait. Je me suis bagarrée avec les hommes pendant plus de soixante ans. Je les ai aimés, épousés, maudits, délaissés. Je les ai adorés et détestés, mais jamais je n’ai pu m’en passer… La chaleur des hommes, qui m’a si bien enveloppée, ne fait que me rendre plus odieux ce grand froid qui avance. Il n’y a pas de bras assez puissants pour m’en préserver, dans la nuit qui vient. »
Autant je n'aime ni les livres de Christine Angot et leurs épanchements indécents, autant l'inventaire des amants de Camille Laurens énoncé 'Dans ces bras là' m'a importunée, autant je me suis régalée avec "La douceur des hommes" de Simonetta Greggia qui pourtant aborde le même thème.
Ce livre raconte, ou plutôt évoque en les effleurant, les souvenirs amoureux de Fosca une vieille dame que Constance a rencontré par hasard dans un restaurant vénitien trois ans auparavant .
Au hasard de leur voyage de Paris en Italie, de palace en palace, dans une Rolls mythique qui se déglingue, Fosca égraine ses souvenirs alors que sa santé décline et que la mort s'avance ...
Et après son décès, les souvenirs que Fosca a légués à Constance lui permettent à son tour de faire le point sur sa propre histoire, et de poursuivre sa vie ...
Un excellent roman ... j'étais triste d'en terminer sa lecture !