Entre courir et voler il n'y a qu'un pas Papa (J. Gamblin) - lu par Bill !

Publié le 1 Juin 2006

Avant d'attaquer 'Le cercle fermé' de Jonathan Coe, j'ai lu en une soirée le livre de Jacques Gamblin "Entre courir et voler, il n'y a qu'un pas Papa". .... et j'ai davantage aimé que Marie !
Le héros-narrateur court.
Sa vie est une course interminable qui lui permet d'échapper aux pressions qui l'accablent :

celle de ne jamais être assez bien pour son père (il a marché trop tard, il n'a pas été exceptionel à l'école, il n'a pas été un champion sportif : ni au judo, ni au tennis, ni en course à pied, ... ... )
celle de ne pas être au chevet de son père sur son lit de mort
celle liée à la naissance de son premier enfant
celle de la mort qui l'angoisse plus que tout

Mais au fil du livre, je me suis demandée si cette course, de km en km, avec pour objectif de réduire à chaque fois de 50 % la distance qui le séparait du but, de ses prédécesseurs, ... n'était pas à prendre au x° degré et non pas au 1^er degré ... et dans ce cas, c'est par une simple évasion mentale que s'échappe le narrateur, lors de chaque confrontation avec des inducteurs de stress.

Dans un contre-ta-montre, tu ne penses pas, tu avances.
Tu ne penses pas au lendemain, ni au surlendenain, ni au sur-surlendemain.
Tu penses à la journée même.
Même pas à la journée.
Tu penses à tout de suite.
Au pas que tu fais.
Sans rien voir que l'avenir proche.

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