Anna Karénine (Tolstoï)

Publié le 2 Mars 2007

Anna KarénineMa pile de livres à lire est assez haute à présent à Paris, donc autant dire qu'en enlever Anna Karénine, de Tolstoï, l'a fait diminuer à une hauteur plus raisonnable (je parle au sens propre, n'ayant plus de place pour les ranger à l'horizontale sur mon étagère, je les empile de façon verticale à même le sol).

J'ai découvert la littérature russe l'an passé avec la lecture obligée d'Oncle Vania, de Tchekhov. J'ai découvert que les russes n'étaient décidément pas un peuple très joyeux après avoir été voir au théâtre Les barbares, de Gorki, il y a trois semaines. Cela dit, Anna Karénine n'est pas un livre sombre. Il dénonce l'hypocrisie de la bonne société russe et montre ainsi les rapports entre les gens, aussi bien à la ville qu'à la campagne.

L'histoire : Levine aime Kitty. Kitty aime Vronski. Vronski aime Anna. Anna aime Vronski. Mais Anna est mariée et a un fils auquel elle devrait renoncer si elle partait avec Vronski. Voilà la trame du début de l'histoire ! En parallèle, des discours sur les paysans un peu ennuyeux, des histoires de princes et de princesses, des courses de chevaux, de l'amour, des naissances. La VIIIème et dernière partie dénote un peu avec le reste de l'histoire, les réflexions de Levine sur la façon de penser de l'Homme sont d'ailleurs les réflexions que Tolstoï avait lui-même à ce moment-là. Intriguant. Touchant.

Ce qui m'a surpris dans ce livre, c'est que l'auteur accorde autant d'importance à des personnages comme Levine ou Kitty, qu'à Anna, à l'inverse de ce à quoi on aurait pu s'attendre au vu du titre de l'oeuvre ! J'ai lu ensuite que le livre aurait pu s'appeler "Deux mariages, deux couples", je trouve que ce titre aurait été plus logique !


 

Extraits :


Première partie

" - Voici, supposons que tu sois marié, que tu aimes ta femme, et que tu te sois laissé entraîner par une autre femme.

-Excuse-moi, mais je ne comprends rien à pareille affaire ; c'est pour moi, comme si tout à l'heure en sortant de dîner j'allais voler une brioche dans une boulangerie.

Les yeux de Stépane Arcadiévitch pétillèrent.

- Pourquoi pas ? Certaines brioches sentent si bon qu'on ne saurait résister à la  tentation. "

Quatrième partie

" En dépit des excès auxquels il se livrait, il gardait la fraîcheur d'un concombre de Hollande, long, vert et luisant. "


Rédigé par marie

Publié dans #Livres

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C
Bonjour Marie<br /> depuis que j'habite en russie j'ai essaye quelques auteurs russes, c'est vrai que c'est souvent triste mais il faut savoir que le peuple russe est toujours triste. Peut etre qu'a Moscou la vie est plus bruyante et vivante mais ici au bout des terres on sens cette nostalgie chronique.<br /> Avez vous essaye de lire DOSTOIEVSKI, l'eternel mari<br /> Cela m'a fait pense au pere gloriot de Balzac....la vie est ainsi!!!!<br /> A bientot<br /> claire<br />  <br /> habi
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M
J'ai déjà lu du Tchekhov et vu une pièce de Gorki... il est clair que les russes passent pour un peuple relativement triste !Je note pour Dostoievski ! J'ai déjà prévu de lire Crimes et chatiments ...